par Honor
Il y a une chose dont les spectateurs de Starcraft II sont parfois accrocs. Il s’agit d’une addiction pernicieuse, presque malsaine, qui est comparable à l’addiction que l’on a devant, par exemple, plus belle la vie. Je parle bien ici des « dramas », ces événements regrettables qui se déroulent dans le monde de l’eSport – plus spécialement dans la communauté de Starcraft II. L’année 2012 fut très riche en Drama, avec la depression de novembre dans laquelle la fin du monde Starcraftienne avait été annoncée par un Destiny transformé en Pacco Rabane. La morosité générale naît des sujets d’actualité : HotS décevrait, les Zergs seraient imba, Starcraft II ne grandit plus, tout le monde est corrompu par LoL… Sans parler des dramas en question. Récapitulatif de ce que vous auriez pu manquer (à vos popcorns) !
La chute de l’Empire Slayers
Qui l’eut cru ?
Personne n’aurait pu prédire que le très Saint-Empire bâti par Boxer lui-même pourrait s’effondrer de façon aussi catastrophique. Incontestablement drama de l’année, la dissolution de l’équipe a entraîné des révélations aberrantes sur le gentil monde de l’eSport Coréen. Du mystérieux « Manager J » dépeint comme étant la maléfique influence responsable de la perversion d’un MMA et d’un Crank manipulés, de l’attitude des équipes concurrentes qui moquaient les protégés de Boxer tout en étant interdits de s’entraîner avec eux, la crédibilité d’un eSport asiatique supposé solide en a pris un coup. Bien que personne ne sache exactement ce qui se soit déroulé (malgré les nombreuses interviews de Jessica (manager de SlayerS), MMA, Crank, et d’autres), les conséquences furent nombreuses : la structure mise en place par Boxer est détruite, tous les joueurs perdent leur équipe, et le président de l’ESF (l’eSport fédération), aussi coach de StarTale, est obligé de démissionner de son poste. C’est néanmoins l’une des plus grandes équipes de Corée, double championne de la GSTL, qui s’effondre, et ça, n’importe quel fan de Starcraft II peut s’en attrister.
We’ll (Never) Meet Again, Veralynn
Depuis Mulan (et même avant, me dit-on), les femmes essayent de se faire passer pour des hommes de guerre, braves et forts, pour diverses raisons. Veralynn est de ce genre-là. Supposée dans la ligue Grand Maître par la communauté, elle a longtemps fait honneur au beau sexe en parvenant à s’imposer au top et en démontrant que oui, les demoiselles étaient capables à Starcraft II. Manque de chance pour mesdames, il semblerait en fait qu’il y ait bien ici imposture : le progamer roumain DeathAngel, malheureux que son superbe style de jeu n’ait pas la reconnaissance qu’il mérite, a longtemps streamé en se faisant passer pour Veralynn. Il a également participé à des showmatchs en son nom, profitant de l’accord que les deux avaient passé ensemble. Selon les deux coupables démasqués par un Sherlock « KawaiiRice » Holmes des plus compétents, ils faisaient ainsi pour faire grandir l’eSport. En attendant, en plus de porter atteinte aux pro-gameuses qui essayent vraiment de monter au top, les deux individus ont déclenché l’un des dramas les plus chauds de 2012.
Ministry of Loose
La désormais très fameuse « Ministry of Win » house, située en Pologne, avait tout pour plaire. Environnement d’entrainement idéal disponible contre espèces sonnantes et trébuchantes aux pro-gamers européens, cette maison était dans l’idée parfaite. Mais entre le monde idéal et le monde réel il y a parfois un écart, comme vous le diront les opposants à Staline. Les premiers écarts apparaissent le 13 septembre avec un article rédigé par Fuzer sur TeamLiquid, l’un des pro-gamers ayant signé pour rester quelques mois dans la maison. Fuzer évoque avec un ton amer et plein de reproches le management bancal du projet « MoW », évoquant de sombres contrats non-signés et d’argent non-remboursé. C’est dès le mois de décembre que de nouveaux problèmes apparaissent : apparemment, il semblerait maintenant que la MoW House ne paye pas certains de ses employés, provoquant leur colère et leur coup de gueule web. Combien de temps la teamhouse va-t-elle survivre sous ces conditions ? Il est facile de parier que de nouveaux épisodes apparaîtront en 2013.
Eclypsia s’éclipse
Tous les phénomènes météorologiques ont une fin !
Ca y est, l’équipe française a cessé toute activité de progaming liée à Starcraft II. Cela ne constitue pas en soi un drama, me diriez-vous, sceptique, en m’indiquant Check Six Gaming ou Quantic Gaming qui malheureusement fermèrent leur porte. Pourtant, Eclypsia a vécu dans le drama tout au cours de son existence : que ce soit par un concours de meme douteux (ces images avec titre provenant du fin de l’internet), par des blagues de 1er avril de mauvais goût, dans lequel les joueurs d’Eclypsia n’ont pas été payés, ou par des trucages en nombre de vue des streams de leurs joueurs, l’équipe reste la maitresse des dramas en Europe. C’est vraisemblablement quand un de leur ex-manager a décidé de leur faire de l’ombre (pardonnez l’humour) en avouant sur internet les pratiques de la société – et quand le même manager a publié un screenshot montrant qu’on souhaitait lui acheter son silence – que les investisseurs ont décidé d’arrêter le carnage.