Tout commença à la suite d’un crash de météorite dans le royaume de Tycoon. Bartz et son fidèle chocobo, campant non loin du site du crash, décidèrent de se rendre sur place pour voir ce qu’il s’était passé. À leur arrivée, ils découvrent un vieil homme amnésique nommé Galuf ainsi que Lenna, la princesse du royaume. Cette dernière expliqua au groupe nouvellement formé que la planète court un grand danger et qu’elle était en chemin pour se rendre devant le Cristal du Vent…
Éditeur : Square
Développeur : Square
Date de sortie : 6 décembre 1992
Plateforme : Super Famicom
Genre : RPG
A nouveau, Final Fantasy V reprend le thème des héros de la lumière capables de sauver le monde ainsi que celui des quatre cristaux. Cependant, ils ne sont pas seulement prétextes à la destruction imminente du monde, mais affectent le déroulement de l’histoire. Par exemple, le fait que le Cristal du Vent ait disparu rend impossible toute navigation maritime. Les héros découvriront petit à petit la véritable identité de Galuf ainsi que celle de la personne responsable des malheurs qui frappent le monde.
Malheureusement, le scénario du jeu est moins travaillé que dans Final Fantasy IV, si bien que les moments tragiques paraissent fades en comparaison. Le jeu réserve certes de belles séquences telles que le combat de Gilgamesh sur le grand pont ou bien encore la mort d’un personnage clé de l’aventure, mais de manière générale, le scénario se veut plus classique et respectueux de la tradition Final Fantasy, tel un retour aux sources…
Autre démonstration de ce retour aux sources, Final Fantasy V recycle à nouveau l’idée du système de jobs de Final Fantasy III tout en l’améliorant. Les niveaux des jobs et des personnages progressent à nouveau séparément, mais pour une raison bien précise. Au fur et à mesure que les jobs augmentent de niveau, le personnage qui l’utilise a accès à plus de compétences, rendant le système plus délicat à prendre en main. En effet, plus question ici de changer de jobs à tout bout de champ, il faut laisser le temps au personnage de maitriser son job afin d’accéder à de nouvelles compétences. Il est à noter également que quand un personnage change de job, il a la possibilité de garder avec lui une compétence déjà apprise avec d’autres jobs. Ainsi, il vous sera possible de créer des Bardes maitrisant des techniques de Ninja ou bien encore des Mages Blancs maitrisant également la magie noire. Toutes les combinaisons sont possibles, les seules limites du système étant l’imagination du joueur !
Au total, pas moins de vingt-deux jobs sont disponibles ainsi que des centaines de combinaisons pour chaque classe si l’on prend en compte les compétences secondaires.
Le jeu propose malheureusement en tout et pour tout que cinq personnages jouables pour toute l’aventure avec la possibilité de n’engager que quatre personnages au cours d’un combat. Une nette régression par rapport à l’opus précédent.
Graphiquement, le jeu est plus coloré et plus détaillé encore que ne l’était son prédécesseur. Chaque job est représenté différemment selon la personne qui le porte, et étant donné que certains protagonistes portent mieux tel ou tel costume que les autres, le joueur serait même tenté de choisir le job des personnages selon le design qu’ils ont. Les monstres et boss semblent aussi plus fins encore que dans l’opus précédent, rendant certains antagonistes assez charismatiques !
L’œil de 2012
Ce cinquième épisode représente peut être l’épisode le moins apprécié de la trilogie sortie sur Super Famicom, toute proportion gardée bien entendu. Le retour du système de job rend le jeu plus hardcore encore que ne l’était le quatrième épisode et l’histoire s’en retrouve moins bien rythmé. En effet, Final Fantasy IV nous a prouvé d’une certaine manière que des jobs pré-établis permettaient une histoire plus fouillée tandis qu’ici, les jobs n’ont presque aucun lien avec l’histoire, si bien qu’on a l’impression de jouer à un jeu dans le jeu.
Final Fantasy V représente aussi le premier Final Fantasy pour lequel Tetsuya Nomura a travaillé. Avant de devenir le chara-designer que l’on connait aujourd’hui, Nomura a occupé le poste de monster designer pour FFV puis FFVI.
A nouveau, ce Final Fantasy V ne connaitra pas la chance d’une localisation américaine, peut être trop chère à entreprendre ou bien parce que le jeu pourrait être considéré trop hard-core pour les joueurs occidentaux ? Une version américaine du jeu était pourtant prévue sous le nom de « Final Fantasy Extreme » mais le projet fut vite abandonné pour des raisons inconnues.