Alors que les Ailes Rouges (l’unité militaire aérienne du Royaume de Baron) reviennent de mission, Cecil commence à douter des intentions de son roi. Cependant, ce dernier n’aimant pas qu’un de ses plus fidèles sujets doute de lui, décide de relever Cécil du commandement des Ailes Rouges. Pour se racheter, il est alors missionner par le roi pour délivrer un colis très spécial au village de Mist. Mais une fois sur place, une chose terrible se produit…
Editeur : Square
Développeur : Square
Date de sortie : 19 juillet 1991
Plateforme : Famicom
Genre : RPG
Dès le début, on remarque que le jeu est très scénarisé, le joueur ne pouvant réellement commencer à agir qu’au bout de cinq minutes. L’histoire se veut plus tragique que tout ce qui nous a été donné de voir dans un RPG jusqu’à présent : trahison, amour impossible, sacrifices… On se croirait en pleine pièce de Shakespeare ! Chaque personnage apporté au fil de l’histoire dispose de sa propre histoire et motivation pour combattre aux cotés de Cecil. Le héros se rendra compte au fil de l’histoire que ses actes passés ne sont pas tous justifiables et cherchera à tout prix à se racheter.
D’ailleurs, c’est bien la première fois que la spécialisation de chaque personnage est justifiée par le scénario. Cecil est devenu Chevalier Noir afin de mieux servir son roi tandis que Rosa a embrassé la carrière de Mage Blanc afin de venir en aide à Cecil en cas de besoin. Ces classes ne sont pas échangeables et chacun des personnages gardera sa spécialisation jusqu’à la fin de l’histoire, avec une petite exception cependant, mais on préfère vous laisser le découvrir par vous-même.
Globalement, l’histoire est toujours bien amenée et chacune des actions de vos personnages se justifiera alors par son histoire et son passé. Un vraie réussite sur ce point !
Coté réalisation, le jeu surpasse tout ce qui a déjà été fait auparavant, que ce soit au niveau des graphismes ou bien même de la musique ! Les décors sont sublimes et le design des personnages (visible dans les menus) apporte à chacun une profondeur supplémentaire. D’ailleurs, en parlant des personnages, sachez que le jeu en compte par moins de douze ! Autant vous dire que Final Fantasy IV montre de suite les formidables capacités de la Super Famicom en matière de graphismes !
De plus, le processeur sonore de la nouvelle console rend hommage aux maginifiques compositions de Nobuo Uematsu, qui peut enfin laisser libre court à son art ! Tantôt mélancolique, tantôt épique, la bande-son du jeu est suffisamment éclectique pour couvrir toute la palette de sentiments dont regorge le jeu.
Dans la forme, les combats ressemblent à ce qui se faisait dans les précédents volets avec cette fameuse vue de coté si caractéristique de la série, à la différence que cette fois, ce ne sont plus quatre personnages qui peuvent participer aux joutes, mais bel et bien cinq !
Le système de combat quant à lui a complètement été remanié depuis les opus Famicom. En effet, les combats ne se déroulent plus au tour par tour comme c’était le cas précédemment, mais en temps réel ! Les personnages sont maintenant tous dotés de ce qui s’appelle une jauge ATB (pour Active Time Battle) invisible qui se remplit plus ou moins vite en fonction de leur Vitesse. Dès que cette jauge est remplie, le personnage peut alors agir, ce qui a pour effet de vider la jauge entièrement et de recommencer le cycle du début. Ce système permet de créer de véritables stratégies lors des combats, rendant ceux-ci encore plus passionnants.
Les invocations sont à nouveau présentes dans Final Fantasy IV même si seul le personnage de Rydia est capable de les utiliser. Au nombre de onze, certaines nécessiteront que vous les vainquiez d’abord au cours d’un rude combat pour faire appel à elles. Notez également qu’il existe trois autres invocations très bien cachées. Saurez-vous les trouver ?
L’œil de 2012
Contrairement aux premiers volets sortis sur Famicom, les Final Fantasy de la Super Famicom ont bien mieux vieilli. Les personnages ont toujours une personnalité très crédible si l’on s’en tient aux standards actuels, malgré quelques précipitations un peu maladroites. Les donjons ne sont pas trop longs, mais représentent tout de même un certain challenge pour quiconque ne s’est pas suffisamment préparé.
Malgré une première apparition dans Final Fantasy II, Cid devient pour la toute première fois jouable dans ce quatrième épisode. Une nouvelle fois concepteur d’aéronefs, il rejoindra la résistance avec Cecil et Rosa après seulement quelques heures de jeu.
Il est à noter que Final Fantasy IV eu un tel impact au Japon que le fameux Theme of Love fut enseigné dans les écoles durant les cours de musique ! L’OST reste toujours agréable à écouter, certains l’érigeant même comme l’une des toutes meilleures œuvres de Nobuo Uematsu.
Le jeu sortit en Amérique du Nord seulement quelques mois après sa sortie japonaise et fut renommé pour l’occasion Final Fantasy II, afin de ne pas perdre les joueurs dans une numérotation anarchique. Le jeu se retrouve amputé d’une certaine partie du contenu à cause de la censure : les détails sur le passé de Kain sont retirés, ainsi que les références à la mort (pourtant nombreuses) ou bien même à la religion. De plus, les passages secrets sont soulignés afin de s’assurer que les joueurs ne passent pas à côté, et le sprite du boss de fin est carrément modifié. Ce sprite sera réutilisé en tant que boss optionnel et renommé Zeromus EG lors des différents portages que connut le jeu.
à gauche : Zeromus ; à droite : Zeromus EG
D’ailleurs, Final Fantasy IV ressortit une nouvelle fois au Japon sur Super Famicom incorporant une partie des modifications effectuées pour la version américaine et sous titrée pour l’occasion « Easy-Type ».