Alors que le tout premier Final Fantasy est prévu pour dans trois mois aux États-Unis, le Japon s’apprête à accueillir le troisième volet de la série et ce, seulement deux mois après Dragon Quest IV. Clairement en position de challenger, le jeu de Square veut prouver qu’il a tous les atouts pour devenir un grand RPG.
Éditeur : Square
Développeur : Square
Date de sortie : 27 avril 1990
Plateforme : Famicom
Genre : RPG
Le monde est plongé dans les ténèbres et les quatre grands cristaux, gardiens des éléments, ont perdu leur éclat. Il incombe alors à quatre jeunes gens dont parlent une ancienne prophétie de restaurer leur splendeur d’antan et ainsi découvrir qui se cache derrière les évènements étranges qui secouent le monde
La première chose qui frappe quand on lance le jeu est le retour du système de jobs, pourtant abandonnés dans le précédent opus. Seulement limités à sept au début, ils seront pas moins d’une vingtaine au terme de l’aventure. Chacun de vos quatre personnages, que vous pouvez nommer selon vos envies, commence en tant que Chevalier Oignon (!), mais pourra changer à tout moment pour Guerrier, Géomancien ou bien encore Ninja par exemple. Chaque cristal ravivé de son éclat vous autorise l’accès à de nouveaux jobs, toujours plus puissants malgré certains très inutiles (barde par exemple).
Il est important de noter que vos jobs évoluent différemment de vos héros, selon des courbes de progression indépendantes. À chaque fin de combat, vous recevez les habituels points d’expérience nécessaires pour faire progresser le niveau de vos personnages ainsi que des points permettant de faire évoluer le niveau du job dont ils sont équipés. Généralement, les jobs évoluent plus vite que vos personnages, permettant ainsi de disposer de bonnes statistiques et faire face aux ennemis rencontrés. Cependant, dès que vous changez pour une nouvelle spécialité dont n’a jamais été équipé le héros, le niveau de job retombe à un, vous obligeant ainsi à faire quelques séances de combats acharnés pour retrouver votre niveau perdu.
Dans les grosses nouveautés de cet opus, on note l’apparition d’invocations dont peuvent se servir seulement deux classes : le Conjureur et l’Invokeur. S’utilisant comme des magies, elles sont au nombre de huit et portent des noms tirés de différentes mythologies : outre le chocobo on compte Shiva, Ramuh, Ifrit, Titan, Odin, Léviathan et Bahamut. Le temps de l’invocation, vos personnages s’effacent et laissent place à la créature pour un très bel effet.
D’ailleurs, le jeu est très beau et à seulement quelques mois du lancement officiel de la Super Famicom, Final Fantasy III offre ici l’un des plus beaux jeux de la Famicom. Les musiques, une nouvelle fois composées par Nobuo Uematsu, sont sans doute les plus mélodieuses qu'il nous ait été donné d'entendre sur cette console.
L’œil de 2012
Il est vrai que pour l’époque, le jeu représentait une vraie prouesse, surpassant même Dragon Quest IV, véritable succès au Japon. Les sprites des personnages représentaient bien la montée en puissance en passant d’un design plutôt enfantin à une représentation plus adulte. Après, le scénario représente un peu un retour en arrière par rapport au précédent opus, rendant cet épisode encore plus désuet. De plus, le système de jobs n’est pas évident à prendre en main, étant donné que l’on passe sans arrêt au niveau un à chaque changement de job pourtant imposé par le scénario
Alors que les chocobos ont fait leur première apparition dans Final Fantasy II, ce nouvel opus instaure pour la première fois les Moogles (Mogs en Français), des espèces de petites peluches blanches surmontées d’un pompon, et le Gros Chocobo, capable de stocker les objets dont vous n’avez pas utilité, mais que vous ne voulez tout de même pas vendre.
A l’instar de son prédécesseur, Final Fantasy III ne connu pas de localisation américaine, cela étant surtout dû au retard pris pour la traduction du premier qui sorti finalement peu de temps avant le lancement de la Super Nintendo aux USA. Final Fantasy III resta très longtemps le jeu le plus méconnu de la série, celui-ci n’ayant connu son premier portage qu’en 2006 sur Nintendo DS !