Assassin's Creed Liberation, est sorti ce 31 octobre 2012 sur Playstation Vita. Ce spin off d'Assassin's Creed, est développé par Ubisoft Sofia. Jetons un oeil sur ce que nous promet ce nouvel épisode.
Gameplay d'Assassin's Creed Vita
Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Sofia
Plateforme : PlayStation Vita
Date de sortie : 31 octobre 2012
Il y a toujours cette vision qui participe à la légitimité de l'Histoire, ces références au passé qui font des États d'Amérique et de leur création, des bastions de la liberté. Une liberté des peuples qui s'est construite anarchiquement, aussi fulgurante qu'une poussée de Dent-de-Lions dans un terrain vague. Les faits sont prescrits aujourd'hui, comme résorbés par le tampon de la mémoire et les vicissitudes du temps. Les Lumières ont entériné cette approche équivoque, celle du chemin à parcourir comme la draille pour atteindre le firmament et les hauts pâturages des montagnes pour le bétail. Au XVIIIe siècle, à l'aube des révolutions, le monde se remodèle et l'ouest devient un nouveau phare.
Parachutée dans l'Amérique des colonies, l'héroïne d'Assassin's Creed Liberation a tout du personnage exotique, au passé trouble et à l'agilité féline. Aveline de Grandpré joue du dénominateur commun aux personnages de la série Assassin's Creed comme d'une excuse logique pour justifier sa colère. Ubisoft sait choisir ses héros, ses résistants. Ce sont toujours des personnages qui révèlent les tensions politiques ou raciales des environnements qu'ils habitent. Une audace qui une fois de plus est au cœur de cet épisode.
Si Connor Kenway, le natif des plaines d'Assassin's Creed 3, se faisait le défenseur de la cause indienne, le jeu de miroir est bel et bien de la partie pour Liberation et sa Nouvelle Orléans transfigurée. Métisse, Aveline l'est aussi, elle porte en elle la même rage que le jeune héros amérindien. Elle aussi a vu sa mère, esclave, disparaître devant ses yeux. Et c'est bien dans ce contexte, dans cette Amérique du Sud sur les bordures du Mississippi dans la Louisiane française que la jeune femme embrasse un destin qui la mènera à combattre les Espagnols, sous les yeux bienveillants de son mentor mystique, Agate.
Entre les conflits politiques, les guerres de territoires endémiques à la période pré-révolutionnaire américaine et sa guerre d'Indépendance. Liberation joue sa partition sans fausse note. Le jeu ne transige pas, et c'est bien un véritable épisode de la série Assassin's Creed qui nous est servi au format de poche sur la Playstation Vita de Sony. Des concessions auraient pu être faites, autant dans la forme que dans le fond, il n'en est rien. Bien sûr Assassin's Creed Liberation reste un jeu adapté d'une licence prestigieuse au format nomade, mais c'est aussi un petit bonheur visuel, aux décors fins, à la ville habitée et vaste, aux PNJ nombreux à chaque coins de rue et à la cohérence sans faille qui immerge à chaque plongeon dans le jeu.
Aveline survole la cité comme un chat se jouant des obstacles avec facilité. Les acrobaties s’enchaînent aussi vite que les missions, son déhanché fait des merveilles, le joueur peut produire tous les mouvements qu'il est en droit d'attendre d'un Assassin's Creed, une première à ce format.
L'épisode se permet même quelques nouveautés dans son gameplay, modulant ainsi l'adaptation en usant des capacités tactiles de la machine de Sony. Le jeu apporte aussi une nouvelle interface au gameplay canonique de la série, car Aveline pourra, en plus, se déguiser pour approcher certaines missions. À chaque déguisement sa spécificité, comme autant de propositions d'une multitude de possibilités pour les joueurs de se faire leur propre aventure.
Une mise en place qui se singularise grâce à un système assez équilibré entre chacun des 3 déguisements, chacun apportant ses petits plus, comme ses désavantages. Ne pas éveiller de soupçons n'est plus l'apanage de la seule fonction « infiltration » du gameplay traditionnel de la licence, mais bien une réinterprétation de la recette pour cet épisode exclusif.
Une évolution intéressante, qui sera très certainement réutilisée à l'avenir dans les futures épisodes de la série. Adopter le look d'esclave pour infiltrer les plantations ou les maisons de notables, déambuler dans les rues en femme de la haute bourgeoisie ou revêtir ses habits d'assassin sont autant de moyens pour diversifier et densifier les segments de jeu auxquel le joueur sera invité épisodiquement selon le contexte à participer. Une expérience pour le moins complète et surprenante.
En combattante de l'extrême, Aveline a à sa disposition une panoplie de coups impressionnants, et peut à tout moment s'armer de ses lames, pistolets ou sarbacane si les échanges de politesse se permettaient de devenir un brin longuets. Une simple pression sur l'écran suffit pour faire apparaître les objets dont vous disposez, le tout réagit immédiatement et dans la seconde l'on peut modifier à loisir son loadout. Une ergonomie bienvenue, à part peut être dans certains cas, comme par exemple la fonction pickpocket un peu floue, et un passage usant de la caméra capricieux, pour lesquels on demanderait à revoir la copie, en dehors de ces désagréments, rien à signaler, le jeu est parfaitement calibré.
La Nouvelle Orléans regorge de magasins en tout genre pour upgrader votre équipement, de quoi chiner à la recherche d'un nouveau sabre ou d'une nouvelle arme à feu. Vous pourrez même vous adonner au commerce depuis votre QG, puisque Liberation bénéficie aussi d'un traitement spécial concernant son système économique, avec un dispositif d'échanges pour lesquels il vous suffira d'investir dans l'achat de navires pour commercialiser des matières premières avec les villes et îles avoisinantes. Malin et bien ficelé, de quoi prolonger l'immersion plus loin encore, entre deux missions.
Nombreuses et variées, ces dernières sont le fil conducteur d'un scénario qui reste « visible ». Pas transcendant, mais pas anecdotique pour autant, le scénario de Liberation fait la part belle à l'histoire d'Aveline, à celle de son mentor, et vous mènera entre le vaudou des marais et les batailles rangées dans la Nouvelle Orléans sur les traces du conquistador local qui pense être le boss de la région. C'est finalement tout le contexte qui révèle aussi la situation des esclaves dans le Sud des futurs États-Unis et l'approche contrastée d'Ubisoft Sofia pour traiter de la psychologie du personnage métissé de cet épisode qui donneront du tonus à l'aventure Liberation, le tout ponctué par quelques cinématiques qui rappelleront qu'il y avait peut être mieux à faire au niveau du doublage du jeu. Au rang de l'anecdote par contre, parlons ici du multijoueur qui entretiendra la flamme quelques heures mais qui n'aura jamais l'intensité d'un feu de joie. Minimaliste au possible, cette partie là du jeu aura pour mérite de prolonger l'immersion sur le titre mais ne laissera aucun souvenir impérissable aux joueurs. Dommage.
Esthétique |
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Ambiance |
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Jouabilité |
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Durée de vie |
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Plaisir de jeu |
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Regame |
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Avec Assassin's Creed Liberation, Ubisoft livre le premier épisode portable qui n'aura pas à rougir face aux épisodes sortis sur consoles de salon ou PC. Le jeu ravit grâce à l'ensemble des dispositifs mis en place pour contextualiser une expérience complète pour le joueur. Maniable, facile à prendre en main, Assassin's Creed l'est resté en passant sur Playstation Vita, un tour de force que l'on était en droit d'attendre de cette version nomade. Le contrat est rempli. Visuellement, le titre impressionne quand on voit sa ville s'animer au gré des pérégrinations sur l'écran OLED de la console. Entre deux assassinats ou deux séances de déguisements, on aurait tout de même aimé un scénario encore plus fouillé, plus de matière à creuser ou de révélations sur le background de la série, une faiblesse qui, on l'espère, sera corrigée sur un futur opus. Reste que Liberation est un épisode d'une solidité implacable, jamais pris en défaut sur son gameplay et assez généreux en terme de possibilités. Pour un premier coup, c'est une réussite.
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Légende :
Tampon d'approbation. Défini que le jeu répond aux critères cités ci-dessus.
Médaille de Platine. La récompense ultime ! Un must have, ne vous posez pas de question et foncez.
Médaille d'Or. Un très bon jeu qui regorge de nombreuses qualités. Une valeur sûre dans le genre !
Médaille d'argent. Un bon jeu, souffrant de quelques défauts qui entache sa qualité.
Médaille de bronze. Un jeu très moyen qui plaira avant tout aux fans du genre, les autres se tourneront vers un jeu plus abouti.
Médaille rouillée. Un jeu mauvais, à ne posséder qu'en cas d'extrême nécessité... Et encore !
Médaille moisie. Fuyyyyyyyyezzzzz !!! Pauvres fous !
Tampon Hardcore Gamer : Un jeu offrant suffisamment de challenge pour tenir en haleine les joueurs hardcore.
Tampon Casual Gamer : Un jeu proposant des défis "intermédiaires" qui ravira les Casual Gamers.