Après une première incursion sur Wii en 2010, la série Epic Mickey revient pour la première fois sur consoles HD afin de toucher un public plus large. Avec ses graphismes colorés et ses nombreuses références à presque cent ans de dessins animés Disney, ce jeu se présentait sous les meilleurs auspices, mais c’était sans compter sur ces nombreux petits défauts capables de rendre l’expérience de jeu horripilante !
Titre : Epic Mickey Le Retour des Héros
Editeur : Disney Interactive
Développeur : Junction Point
Date de sortie : 21 Novembre 2012
Plateformes : PS3, XBOX360, Wii
Genre : Action / Plate-forme
Epic Mickey Le Retour des Héros reprend l’histoire là où elle s’était arrêtée dans le précédent volet. Le monde de la Désolation est à présent en pleine reconstruction après que Mickey l’ait sauvé du Savant Fou et de ses plans malsains quand soudain un terrible tremblement de terre sème la panique parmi les toons. C’est à ce moment là que le Savant Fou choisit pour réapparaitre, se repentant et proposant son aide à Oswald pour enquêter sur ce mystérieux séisme ! Ortensia, petite amie de ce dernier, se méfie et demande l’aide de Mickey pour faire équipe avec Oswald et déterminer les vraies motivations du savant…
Graphiquement, le jeu est très beau, coloré et les modèles 3D des personnages sont très réussis. Le détail qui tue : les oreilles de Mickey font toujours face à la caméra comme c’est le cas dans les dessins animés. Les environnements, eux, sont très travaillés et truffés de clins d’œil à de plus ou moins vieilles productions Disney. Certains niveaux sont carrément inspirés de dessins animés tels que « L’apprenti Sorcier » (1940) ou encore « The Skeleton Dance » (1929) ! On se surprend alors à s’arrêter au beau milieu d’une rue ou d’un couloir pour se demander de quels longs métrages sont tirés les différents objets croisés dans le décor.
Les phases en 3D alternent avec les phases en 2D, un peu à la manière de De Blob 2, ces dernières étant entachées par d’incessants sauts de la foi dus à l’impossibilité de bouger la caméra.
Les deux héros de cette aventure disposent de capacités complémentaires qui vous seront utiles pour progresser dans le jeu. Pour sa part, Mickey peut utiliser son pinceau magique, déjà présent dans le précédent volet, pour colorier ou effacer le décor selon ses besoins. Il en résulte alors différents embranchements scénaristiques selon l’approche que vous choisissez d’adopter, notamment contre les boss ou dans la résolution d’énigmes. Oswald (le lapin chanceux créé en 1927 par Walt Disney avant même la conception de Mickey) pour sa part dispose d’une espèce de télécommande qui crée un champ électrique autour de lui, utile pour allumer des circuits ou bien des feux d’artifice. Il a aussi la possibilité d’utiliser sa jambe en guise de boomerang (référence au court-métrage « Oh Teacher » de 1927) ou bien d’utiliser ses longues oreilles pour planer.
Sur le papier, l’idée est plutôt sympathique mais le joueur, obligé de jouer avec Mickey sans possibilité de switcher entre les personnages, se trouve obligé de composer avec l’IA catastrophique qui dirige Oswald. Ce dernier n’en fait qu’à sa tête et active ses mécanismes quand ca lui chante, à tel point que l’on se prend à avoir des envies de civet de lapin ! Parfois, on ne sait pas si Oswald n’a juste pas envie d’activer un mécanisme ou s’il ne peut pas, mais alors pourquoi le pouvait-il il y a deux minutes avec un mécanisme identique ? Une solution logique pour parer cela serait de toujours jouer avec un deuxième joueur, votre petit-frère de trois ans ayant surement un QI plus élevé que ce lapin de malheur !
D’ailleurs, il n’y a pas que le comportement d’Oswald qui soit incompréhensible, certaines quêtes le sont également. Pourquoi décolorer les cactus d’une zone donnée fait elle apparaitre du solvant ? Pourquoi la priorité de Mickey est elle de réparer les projecteurs du Monde la Désolation alors que le monde est en danger ? Peut être ces éléments sont-ils expliqués dans le précédent opus de la série, mais les nouveaux arrivants seront sans doute aussi perdus que l’auteur de ces lignes lors de son test. Parfois, il arrive même que l’on ne comprenne tout simplement pas ce que les PNJs nous disent, comme par exemple « quelqu’un a déchiré mon nounours dans l’allée du fantôme et depuis, je ne le retrouve pas. Peux-tu me le ramener ? ». Finalement, Oswald ne serait-il pas le seul autiste du Monde de la Désolation ?
Malgré ces problèmes énoncés précédemment, on avance assez facilement dans le jeu, la mort n’étant jamais trop contraignante. Le jeu se finit en ligne droite en une dizaine d’heures, et bien plus si vous décidez de collecter tous les bonus disséminés dans les niveaux, cette entreprise se révélant être plus délicate seul qu’accompagné d’un deuxième joueur. La prise en main facile d’accès conviendra aux joueurs de tous âges ainsi qu’aux enfants : sauter, tirer de la peinture ou du solvant, attaquer et donner des ordres à son partenaire, telles sont les commandes du jeu. Simplistes certes, mais elles permettent des tas de possibilités, sans oublier que le level design se modèle selon vos besoins.
Esthétique | |
Ambiance | |
Jouabilité | - |
Originalité | - |
Durée de vie | - |
Plaisir de jeu | - |
Regame | - |
On aurait vraiment aimé apprécier ce Epic Mickey Le Retour des Héros avec ses graphismes soignés et ses personnages mythiques ancrés dans l’imaginaire collectif depuis presque un siècle, mais ses nombreux défauts, aussi divers soient-ils, gâchent le plaisir de jeu. A réserver aux amoureux de Disney ainsi qu’aux plus petits d’entre nous, sans doute plus à même d’apprécier l’humour de ce jeu qui n’en manque pas !
Médaille de bronze. Un jeu très moyen qui plaira avant tout aux fans du genre, les autres se tourneront vers un jeu plus abouti.
Légende :
Tampon d'approbation. Défini que le jeu répond aux critères cités ci-dessus.
Médaille de Platine. La récompense ultime ! Un must have, ne vous posez pas de question et foncez.
Médaille d'Or. Un très bon jeu qui regorge de nombreuses qualités. Une valeur sûre dans le genre !
Médaille d'argent. Un bon jeu, souffrant de quelques défauts qui entache sa qualité.
Médaille de bronze. Un jeu très moyen qui plaira avant tout aux fans du genre, les autres se tourneront vers un jeu plus abouti.
Médaille rouillée. Un jeu mauvais, à ne posséder qu'en cas d'extrême nécessité... Et encore !
Médaille moisie. Fuyyyyyyyyezzzzz !!! Pauvres fous !
Tampon Hardcore Gamer : Un jeu offrant suffisamment de challenge pour tenir en haleine les joueurs hardcore.
Tampon Casual Gamer : Un jeu proposant des défis "intermédiaires" qui ravira les Casual Gamers.