Le Power Rankings de cette semaine sera un peu différent, car il va se concentrer sur les championnats du monde des IEM, ayant lieu cette année encore à Katowice en Pologne. L'objectif de ce rankings est de faire une présentation des équipes participant au tournoi, et de souligner les forces et faiblesses de chaque formation.
Cette année le tournoi semble plus serré que jamais, avec la présence d'équipes possédant une expérience internationale importante et des line-up très complètes. Néanmoins, les organisations considérées comme favorites, SK Telecom T1 et QG Reapers ont essuyé des défaites parfois surprenantes lors des précédentes semaines de compétitions au sein de leur championnat national.
De plus, le format très spécifique de cette compétition est un élément déterminant, qui sera à coup sûr le théâtre d'évènements peu prévisibles. En effet, de par leur format court (bo1 en group stage, tournoi ayant lieu durant un week-end), les tournois IEM ont régulièrement été la scène de surprises et de scénarios inattendus. Lors de l’édition précédente, l'équipe favorite GET Tigers (désormais Rox Tigers) avait chuté face à Team WE, pourtant considérée comme une des formations les plus faibles du tournoi, en proie à des problèmes de line-up et avec de médiocres résultats dans le championnat chinois.
Il faut aussi ternir compte pour les compétiteurs, de leur connaissance et degré de maitrise concernant le patch 6.3, sur lequel sera joué le tournoi. En effet, par exemple SK Telecom T1 n'a pas joué une seule rencontre sur ce patch, tandis que les équipes participant aux LCS ont pu profiter de deux semaines de compétition sur cette version du patch.
Aussi, faire une estimation du niveau général des équipes est un exercice complexe. Mais s’essayer à pronostiquer un résultat est encore plus difficile. C'est pourquoi, ce power rankings a principalement pour but d’évaluer le rapport de force entre les équipes et non pas de présenter, ce qui serait le classement final de la compétition.
Néanmoins si on voulait faire un éventuel pronostic, parier contre une équipe comme SK Telecom T1 lors d'un tournoi serait inimaginable, au vu de ses résultats précédents (deux titres de champions du monde, un All Stars à Paris en 2014, finaliste lors des MSI en 2015). Une place en finale semble un minimum pour la formation coréenne. Quant aux formations occidentales, il ne serait pas surprenant de voir une ou même deux équipes participant aux LCS, atteindre les demi-finales du tournoi. CLG a notamment démontré qu'elle pouvait faire tomber Immortals et créer des surprises. L’équipe, ayant toujours été imprévisible, pourrait bien se placer en demi-finale.
Rang | Équipe | Analyse | Tendance |
SK Telecom T1 arrive en Pologne sans avoir joué en compétition depuis deux semaines. À noter que la dernière semaine de compétition de la LCK a laissé un goût amer à la formation coréenne qui s’est inclinée à deux reprises, contre Longzhu Gaming et Afreeca Freecs. En effet, ces deux équipes ont su profiter d'erreurs stratégiques, d'un manque d’efficacité et ainsi que d’une réactivité douteuse de la part de SKT. Dès lors, pourquoi l'équipe championne du monde est-elle en première place de ce classement? SKT reste une structure très solide, qui aura eu le temps de se concentrer sur les IEM pendant deux semaines. Ce laps de temps lui permettra de revoir ses matchs précédents et de rectifier le tir. De plus, SK Telecom T1 a toujours réussi ses prestations en tournoi offline. |
|||
|
Les QG Reapers faisaient partie du groupe des invaincus jusqu'à une défaite la semaine passée contre Royal Never Give Up. Cette série a dévoilé les principales faiblesses de QG : un début de partie très fragile, avec une incapacité à dominer la laning phase. Ceci entrainant alors un risque de perdre pied très rapidement, quand son adversaire profite de son avance pour contrôler la vision sur la carte. En retard à 20 minutes lors des deux parties, QG n'a pu faire la différence en teamfights, et a subi le rythme imposé par RNG. Cette faiblesse doit être absolument exploitée par les adversaires des Reapers sans quoi, la capacité de la formation chinoise à gagner des teamfights à 5 contre 5 devant des objectifs, lui permettra d'avancer dans le tournoi. Mettre la pression sur Swift en début de partie, pour éviter qu'il protège DoinB, est aussi un facteur primordial. |
||
À l'instar de CLG, Royal Never Give Up est peut-être l'équipe qui arrive le plus en forme dans cette compétition. Sa victoire nette contre QG a mis en lumière toutes les qualités de la formation chinoise : un warding exemplaire de la part de Mata, une toplane dominante et une capacité à rapidement prendre une décision et à l'exécuter. De plus, Mlxg, pourtant souvent considéré comme le point faible de l'équipe, a totalement dominé Swift dans la Jungle lors de l'intégralité de cette série. C'est pourquoi il parait évident que les adversaires de RNG se concentreront sur lui en début de partie afin d'enrayer la machine chinoise. Une place en demi-finale pour RNG parait probable, mais cette faiblesse dans la Jungle pourrait lui couter cher face à des joueurs expérimentés. |
|||
CLG aborde ce tournoi avec une dynamique toute particulière après sa victoire face à la Team Immortals, autrefois invaincue. Gagnante de cinq de ses six derniers matchs, l'équipe a démontré qu'elle pouvait gagner via diverses stratégies. Ces dernières semaines, le style très proactif de Xmithie en début de partie, pourrait se révéler être un atout fondamental contre des équipes chinoises, dont le début de match tend à être lent et prévisible. Ouvrant d'entrée le tournoi contre SK Telecom T1, il est probable que, sauf exploit, CLG doive passer par le Loser Bracket pour se qualifier. Toutefois, le niveau de jeu présenté par l'équipe américaine ces dernières semaines est susceptible de lui permettre d'atteindre les demi-finales de la compétition. |
|||
Autrefois habituée à un statut de favorite lors des tournois internationaux, Fnatic parait être cette année une équipe en pleine reconstruction. Capable de bonnes performances en Europe (l'équipe a obtenu des victoires contre G2 Esports et H2k Gaming), Fnatic a aussi perdu contre des équipes de bas de tableau. Ces défaites ont révélé des problèmes de warding, de prise de décisions et de synergie de groupe au sein de la formation européenne. Spirit semble encore chercher sa place au sein de la line-up. Affrontant directement QG lors de son premier match, un début de partie très actif et agressif pourrait lui permettre de remporter une première victoire. Grâce à un effectif expérimenté, une surprise n’est pas inenvisageable, menant pourquoi pas, à une qualification pour la deuxième partie du tournoi. |
|||
Avec un effectif totalement remanié pendant la trêve d'hiver, Team SoloMid est encore à la recherche d'une identité. Parfois dominante, l'équipe a tendance pour le moment à subir le rythme plus qu'à l'imposer. Manquant encore clairement de synergie, la line-up dispose d'un potentiel important, mais ne devrait pas atteindre l'exploit de l'année passée, où l'équipe s'était imposée contre Team WE en finale. Son premier affrontement se fera contre Ever, une équipe coréenne qui depuis le départ d'Athena, n'est plus du tout la même. Une victoire pourrait propulser Team SoloMid vers une qualification au second tour. Néanmoins, le niveau de jeu et les inconstances montrés ces dernières semaines outre-Atlantique, ne présagent pas d'une bonne performance pour TSM. |
|||
|
À la différence de Fnatic, Origen est plus constante dans ses performances. Gagnant les matchs qu'elle est supposée remporter, et accrochant les équipes au-dessus d'elle dans le classement. Origen a bien des qualités : un effectif expérimenté, une capacité à innover et à s'adapter dans la méta. Cependant, il manque actuellement à Origen quelques éléments pour passer un cap et se replacer au sommet de la hiérarchie européenne. Pour son premier match, Origen rencontrera RNG. La clé de la victoire pour cet affrontement, mais aussi pour l’ensemble du tournoi, reposera notamment sur Amazing et sa capacité à avoir un impact fort sur la toplane ainsi qu'à contrôler le jungler adversaire. |
||
La surprenante équipe Ever est un cas très difficile à analyser. Dominante lors de la Kespa Cup 2015, ainsi qu'aux IEM Cologne, remportant la finale contre QG trois victoires à deux, l'organisation coréenne n'a, néanmoins, pas réussi à se qualifier pour la ligue coréenne LCK. Désormais en première place du championnat challenger coréen, la line-up a cependant perdu son midlaner Athena, parti rejoindre EDward Gaming. De plus, son exceptionnel support KeY n'a participé qu'à deux séries avec le reste de l'équipe cette saison, suite à une suspension disciplinaire. C'est donc une équipe affaiblie qui risque d'affronter des formations mieux préparées, plus à l'aise avec leur nouvelle line-up. Cependant, le format du tournoi pourrait favoriser Ever, qui serait alors une nouvelle fois en capacité de créer la surprise. |
|||