Les Worlds 2017 de League of Legends battent déjà leur plein depuis 3 jours, avec la phase de poule du Play In. Les matchs des groupes A & B sont déjà terminés : vous n'avez pas eu le temps de les suivre ? Nous revenons pour vous sur la performance des 6 équipes qui ont déjà joués leurs matchs.
Le duo de tête : une longueur d'avance
Première place du groupe A : Team WE (Chine/LPL)
Les Team WE ont pris la tête de leur groupe de manière très convaincante. Après un début plutôt lent face aux Lyon Gaming, les Chinois montent en puissance de matchs en matchs et se montrent froids et calculateurs. Si on peut leur reprocher de prendre parfois leur temps, leur maîtrise des teamfights et leur niveau de jeu supérieur individuellement les ont positionnés en première place de leur groupe sans trop de difficulté.
Si xyie au mid a été un pivot lors des victoires, Condi a bien failli coûter la game à son équipe face aux Lyon Gaming, où son Ezreal Jungle a été largement malmené par le Kha'Zix de Oddie.
Première place du groupe B : Cloud 9 (USA/LCS NA)
Quelques questions se posaient encore sur le véritable niveau des Cloud 9 avant le début des Worlds. Ces questions ont rapidement trouvé des réponses lors de leur premier match, une victoire 14 à 3 en 30 minutes face aux Team oNe : les hommes de Jensen s'articulent vite autour de lui et broient leurs adversaires. Ils trébuchent un peu face aux Dire Wolves lors de leur seconde rencontre, avec un Sneaky qui commence en 0/4 à 10 minutes. Mais ils font aussi rapidement volte-face et terminent cette fois-ci juste en dessous de 26 minutes : Sneaky a eu l'occasion de se venger ! Leur solo lane et jungle sont toujours aussi solide, et montrent un excellent niveau de coordination.
Les Cloud 9 avec Loulex, membre des analystes
Attention à ne pas sous-estimer les drafts adverses, comme face aux Dire Wolves. On attend toujours que les C9 soient réellement testés, comme face à des Lyon Gaming par exemple, leur groupe étant relativement facile.
Les seconds qualifiés : l'espoir demeure...
Seconde place du groupe A : Lyon Gaming (Amérique du Sud Nord/LLN)
Les Lyon Gaming sont la bonne surprise de ces deux premiers groupes du Play In : dominant leur région depuis plusieurs années déjà, ils ont tenu tête de manière plus que convaincante aux Team WE, considérés comme étant la meilleure des 12 équipes du Play In. Avec un très bon Oddie en jungle et un WhiteLotus monstrueux en bot lane, les lions ont ce qu'il faut sous le capot pour créer une surprise dans les qualifiés pour la phase de groupe.
Les Lyon devront prouver leur valeur en Bo5 en fin de semaine
La faiblesse des Lyon se situe, comme pour la plupart des équipes "Wildcards" au niveau de leur macro en fin de partie : il s'agira donc pour eux de miser un maximum sur un jeu nerveux en début de partie pour déborder leur adversaire. Peuvent-ils le faire en Bo5 ? Difficile, mais pas impossible...
Seconde place du groupe B : Team oNe (Brésil/CBLOL)
Pour les Team oNe, cela semble beaucoup plus compliqué. Pulvérisés par les Cloud9 lors de leurs deux rencontres, écrasés par les Dire Wolves la première fois, ils sont rapidement obligés d'échanger leur mid laner Brucer avec son remplaçant, Marf. Ils forcent in extremis un tie-breaker contre les Dire Wolves en misant sur la Tristana d'Absolut, tie-breaker qu'ils remportent face à des Dire Wolves clairement déstabilisés.
Si Absolut se défend en ADC, 4LaN a été auteur de performances plus que discutables (1300 dommages aux champions avec son Jax...) et sera au mieux en difficulté contre n'importe quelle équipe. De manière générale, les oNe sont carrément mauvais en lane, et voudront absolument fuir les confrontations directes s'ils veulent avoir la moindre chance.
Les éliminés : la déception des deux côtés
Troisième place du groupe A : Gambit Gaming (Russie/LCL)
Les Gambit Gaming ont fait couler beaucoup d'encre avant le début des matchs, beaucoup moins après malheureusement. Deux raisons à cela : d'un côté, une histoire qui en a fait rêver plus d'un, avec une équipe ultra-dominante en saison 2 et des joueurs de légende qui faisaient leurs grands retours. Diamondprox, qui a quasiment inventé la méta de la jungle en Europe, créateur du counter-jungle à haut niveau avec sa Shyvana notamment. Edward, anciennement GosuPepper, considéré comme le meilleur support occidental à son époque. On avait aussi le retour de PvPStejos et Kira, qui avaient fait grand bruit avec les Albus Nox Luna aux Worlds 2016, première équipe Wildcard à se qualifier en playoffs d'une compétition majeure. De l'autre côté, certains joueurs, comme Rekkles, avaient affirmé en interview que les Gambit avaient le niveau d'une équipe LCS lors des scrims.
Les Gambit sont sans doute la plus grosse déception de ces Worlds pour l'instant
Résultat : un immense gâchis. Les Gambit Gaming n'étaient pas du tout au niveau de la compétition, et encore moins au niveau auquel on les attendait. Les drafts sont très discutables, et les joueurs ne suivent pas. Dépassés sur tous les fronts, ils tentent un peu en early game, avant de se replier pour mourir à petit feu contre les Lyon Gaming comme contre les Team WE. Leur dernière game contre Team WE tourne carrément à la fiesta, les deux équipes ayant déjà verrouillé leurs places respectives dans le groupe. 2017 n'était décidément pas l'année du retour des Gambit à la gloire.
Troisième place du groupe B : Dire Wolves (Océanie/OPL)
Déception aussi pour les Dire Wolves, mais pour d'autres raisons. Considérés comme l'une des équipes les plus faibles de ces Play In, ils montrent un niveau de jeu plutôt satisfaisant. Après un premier raté contre C9, ils éclatent littéralement les oNe. La seconde rencontre face aux Cloud 9 commence sur les chapeaux de roue, mais les Wolves se laissent déborder sur la map et se font rapidement rattraper. Ils perdent ensuite coup sur coup leurs deux games face aux oNe, les menant à l'élimination directe.
Les Dire Wolves n'ont pas su résister au stress des Worlds
Ce n'est pas le niveau de jeu qui a manqué au Dire Wolves, mais plutôt une résistance mentale qui leur aurait permis de surmonter leurs défaites et leurs mauvais moments pour montrer ce qu'ils avaient vraiment dans le ventre.
Rendez-vous demain soir pour le récap des groupes C et D, avec des niveaux bien plus proches et des upsets en pagaille à prévoir !
