Sur Hearthstone, il y a les cartes de la méta ; les cartes qui reviennent à la mode régulièrement ; les cartes qu'on met de côté pour un temps ; celles qui sont nerfées ; et puis il y a les autres. Celles que l'on n'utilise pas et que l'on n'utilisera sûrement jamais. Et encore moins pour espérer monter en Ladder et atteindre le tant convoité rang de légende.
Mais pourquoi une telle méfiance, un tel désintérêt pour certaines cartes du jeu ? Qu'est-ce qui les rend à ce point infréquentables ? Le professeur Orata tentera de vous initier à ces quelques cartes oubliées, que vous n'osez mettre dans vos decks, faute de savoir les jouer ou tout simplement, d'oser les utiliser. Parce que oui, il faut bien le dire, sortir certaines cartes peut s'apparenter à du troll en puissance. Et pourtant, il se pourrait bien que vous soyez étonnés par la puissance et le potentiel des « dernières de la classe ».
Aujourd'hui, gros plan sur une nouvelle carte oubliée : Double vue.
Double vue : Késako ? |
Le Chaman est une classe connue pour jouer à crédit. Elle profite de puissantes cartes avant l'heure en sacrifiant le mana de son tour prochain. Ce genre de mécanique plaît et les cartes utilisant la surcharge ne sont pas inconnues de la communauté. Pourtant, il existe un système contraire dans la bibliothèque de Trall, totalement oublié, car un seul sort le permet et personne n'a cherché à l'exploiter : Double vue. Un sortilège pour trois de ressource qui vous fait piocher une carte et baisse son coût en mana de trois. À première vue, la carte semble sans intérêt, prenant une place dans votre liste pour rien. Néanmoins, nous allons voir que cette dernière peut ouvrir de nombreuses possibilités en payant son coup de mana en avance.
Dans quelle situation ?
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Double vue est le cas typique de carte qu'il faut lancer dès que vous avez la mana disponible pour la jouer, sauf si votre liste contient des créatures bénéficiant des sorts comme le Pyromancien sauvage. Son effet de baisser le coût de mana de votre pioche nous ouvre trois portes.
Si vous obtenez une créature avec un coût de mana inférieur à trois, sans effet particulier, selon la situation il y a de fortes chances que vous ayez à la jouer immédiatement. Double vue n'aura, dans ce cas-là, servie absolument à rien prenant une place dans votre liste à perte ; c'est comme si vous aviez pioché la seconde carte directement. Il faut noter qu'elle ne vous porte pas non plus préjudice dans le moment, mais plus tard quand votre deck sera épuisé.
Dans un second cas, la carte piochée aura un coût supérieur à Double vue, mais n'a pas d'effet pour servir dans une combinaison. Vous ne pourrez donc pas la jouer dans le même tour et elle profitera de l'effet de Double vue pour le prochain. Cela peut permettre de faire un jeu plus important avec deux cartes au tour 4-5. Cependant, vous n'auriez que rattrapé le retard pris en ayant épargné précédemment, à moins que votre adversaire ne se soit pas montré virulent. Il est bien plus sympathique de piocher une grosse carte pour faire du card advantage. Par exemple, un Élémentaire de feu tour quatre est inattendu et a de grande chance de vous mettre dans une position confortable. De même, un Ragnaros, seigneur du feu pioché ainsi pourrait mettre en difficulté votre opposant rapidement.
Le dernier cas est de loin le plus pertinent pour Double vue, c'est celui que l'on veut obtenir : piocher une carte à combo pour en créer de nouveaux ou les jouer plus rapidement. Une combinaison fétiche du Chaman pour achever son concurrent consiste à balancer Leeroy Jenkies, Furie des vents avec le Totem Langue de feu et l'Arme Croque-roc. Attraper l'une de ces cartes permet de manipuler le combo à moindre coût. Dans le cas présent, les cartes sont peu onéreuses, vous pourriez donc rajouter des sorts à forts coûts et non prévus à la base comme une Furie sanguinaire. Double vue permet alors de rendre la formation moins rigide en autorisant d'autres cartes à rentrer dedans. Une autre combinaison bien plus cher du Chaman consiste à utiliser le Baron Vaillefendre avec d'autres serviteurs à râle d'agonie. Un baron pour un seul de mana rend les combinaisons permissives. Il en sera de même, si vous piochez grâce à Double vue une Sylvanas Coursevent, une Réincarnation ou bien un Esprit ancestral. Sortir au tour 5-6 une Sylvanas Coursevent avec une Réincarnation risque de faire très mal à votre adversaire, un contrôle mental aussi tôt dans la partie, ça fait toujours plaisir.
Contre quel deck ?
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Double vue n'a pas mauvais match-up. La carte ne ralentit en aucun votre jeu et ne vous désavantage donc pas contre les listes agressives. Elle se révèle très puissante dans le milieu de partie pour prendre l'avantage en sortant des cartes fortes ou des combinaisons plus tôt. Ce qui en fait une très bonne pioche tôt dans la partie contre les listes contrôle et encore plus contre les mid-range. Par contre, elle se révèle désavantageuse si obtenue trop tard, ne faisant généralement qu'épuiser votre précieux compte de carte, de un, pour rien.
Dans quel deck ?
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Le Chaman mid-range classique n'est pas un très bon choix, même si ce dernier propose quelques combos et Al'Akir, seigneur des Vents, n'a pas spécialement besoin de se voir ajouter Double vue pour accélérer son jeu en milieu de partie. La carte serait plus profitable dans un jeu possédant l'une des deux combinaisons phares du Chaman. De plus, la liste devra être assez lourde pour avoir plus de chance d'éviter de piocher des petites cartes.
En arène ?
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Dans ce mode de jeu, Double vue a exactement le même intérêt que dans le ladder. Cependant, les combinaisons sont plus rares, les grosses cartes ne feront pas forcément du card advantage, car trop faibles. Dans tous les cas, la carte ne désavantagera pas spécialement votre jeu, préférait lui des épiques plus pertinentes, mais ne prenez surtout pas un mauvais choix plutôt que celui-ci qui ne dévalue pas votre jeu.
Conclusion |
Double vue n'est pas la carte de l'univers, mais elle permet de sortir de nouvelles combinaisons inattendues et de parfois faire rage quit votre opposant dès le tour six si les étoiles vous souries.
Orata avec Lily
