Très critiqué depuis quelques semaines, découvrez de quel bois Les Sims 4 se chauffe réellement en consultant notre test du dernier titre de Maxis.
Genre : Simulation de vie
Développeur : Maxis
Editeur : Electronic Arts
Support : PC
Prix : 31€ sur Goclecd
PEGI : Tout public
Simili Sims
Aah Les Sims... Déjà quinze ans au compteur les amis, ça ne nous rajeunit pas, tout ça. Chaque sortie d'épisode numéroté est un peu attendue comme le messie par une horde de fans en furie désireuse de jouer une fois de plus avec la vie. Bizarrement, l'engouement était moindre pour ce quatrième opus : annoncé trop tôt peut-être ? À moins que ce ne soit les dernières informations divulguées par Electronic Arts qui avaient fini de refroidir une communauté déjà pas bien emballée par une itération un peu trop proche des Sims 3 à leur goût. Après avoir vécu plusieurs dizaines d'heures en compagnie de ces humanoïdes tout de pixels vêtus, difficile de leur donner tort et finalement autant parler des choses qui fâchent d'entrée de jeu : les Sims 4 est une marche arrière significative en termes de fonctionnalités et de contenu.
Alors au lieu de les lister scolairement comme le feront beaucoup de sites de part le web, nous nous contenterons de citer celles qui nous ont paru les plus aberrantes : disparition du monde ouvert et de ses multiples activités, aucune interaction liée au métier de son sim, de nombreuses fournitures pourtant très pratiques se sont aussi faites la malle... Ouch, ça fait mal à l'immersion tout ça. Mais finalement, ses différentes amputations sont-elles si gênantes que ça en termes de plaisir de jeu ? Eh bien pas tant que ça, puisque le dernier titre de Maxis a plus d'un As dans sa manche pour nous faire avaler la pilule.
Pour le pire et pour le meilleur
D'entrée de jeu, on arrive sur le créateur de sim et on se rend compte du travail colossal fourni sur l'outil : tout est paramétrable en temps réel, chaque zone du corps peut être prise une à une pour être grossie, élargie, rétrécie... On pestera peut-être sur le nombre de coupes de cheveux moindre que d'habitude, mais toutefois suffisamment éclectique pour marquer de véritables différences. Gros point noir par contre pour la disparition de la personnalisation des styles de vêtements, qui était pourtant l'une des plus grandes forces des Sims 3. Enfin, ne boudons pas notre plaisir, on se perd facilement dans cette myriade d'onglets et le temps englouti à créer son soi virtuel finit par être bien plus conséquent que prévu. Étape finale de la conception de votre Sim, le choix de son aspiration à long-terme et de ses traits de caractère, qui ont eux-aussi eu droit à une petite refonte finalement bienvenue, puisque les propositions se voient resserrées et vont à l'essentiel tout en restant exhaustives. Si l'on veut rentrer dans le détail des options de création, on pourra aussi noter l'apparition des démarches et une prise en compte plus significative de la génétique lors de la création d'une famille entière.
Voilà, la famille Tartenpion est prête à faire feu, reste plus qu'à leur trouver une jolie petite maisonnée, si possible créée de vos propres petites mimines. Là aussi les Sims 4 impressionne : nécessitant un petit temps d’adaptation aux habitués des anciens opus, notamment grâce à des raccourcis souris modifiés, le créateur de maison devient bien vite une petite merveille de flexibilité et de confort. Comble du bonheur pour les flemmards, il est désormais possible d'acheter des pièces pré-meublées : pratique pour ceux qui voudraient loger le voisinage sans trop de soucis. Comme pour l'éditeur de sim, tout est étirable à l'envi et tout se fait de manière bien plus fluide et agréable que par le passé. Petit mot sur le mobilier tout de même : globalement assez classe, le design des objets est une franche réussite et certains vous demanderont même de remplir quelques conditions pour être débloqués. Le gros bémol de la partie architecture des Sims 4, c'est son cadre : après avoir eu un monde ouvert dans les Sims 3, difficile de revenir à une représentation bien plus modeste et à un nombre d'installations municipales somme toute assez restreint.
L'emménagement effectué, il ne vous reste plus qu'à faire mumuse avec toutes ces petites âmes fictives qui ne demandent qu'à être manipulées. Première chose qui frappe en prenant le contrôle de l'une d'elles : l'interface complètement épurée et finalement assez déstabilisante : les besoins sont désormais dans un menu isolé dans le coin droit du HUD, un peu comme relégués au second plan. La seconde, ce sont les tutoriaux qui n'auront de cesse de vous seriner la première heure de jeu et ce, pour chaque famille que vous créerez. On aimera ou pas cette nouvelle fenêtre sur le quotidien de nos sims, nous on a plutôt apprécié, même si le blanc sur gris assez aseptisé aura clairement son lot de détracteurs car pas forcément très lisible. Enfin, abordons le cœur des Sims 4 : les émotions de nos petits bonshommes et la façon dont ils interagissent entre eux.
Les sims sont désormais dotés d'émotions qui auront un impact important sur les choix de dialogues, sur les interactions et sur les façons dont ils pourront se sortir d'une situation. Enjoués, déprimés, hébétés, blasés, confiants ... Au nombre de quatorze, ces dernières sont autant de façons de pimenter la vie des sims et constituent finalement un ajout sympathique à la formule du jeu de Maxis, sans pour autant la révolutionner. La grosse mécanique qui fera sans doute battre la chamade au cœur de tous les fans des sims, c'est le multi-tâche qui permet par exemple à un sim de communiquer avec autrui de manière bien plus naturelle qu'en restant scotché face à lui. Cette pluralité dans l'action donne lieu à des situations plus variées, crédibles, réalistes et forcément plus agréables à jouer. Ça n'a l'air de rien, mais croyez-nous, ça change clairement la donne sur de longues sessions.
Créationnsim
Techniquement, même si le jeu ne semble pas avoir beaucoup évolué depuis Les Sims 3, ce quatrième opus fait pourtant plaisir, surtout grâce à des animations retravaillées du plus bel effet. Voir son Sim déraciner les mauvaises herbes le plus naturellement du monde et se trémousser au rythme de la musique a ce petit quelque chose qui fait qu'on y croit. L'ensemble du titre est nettement plus stable que la précédente mouture et d'ailleurs, même si le jeu se coltine une unique version x32, le fait qu'il soit découpé en petits lotissements autorisera probablement les configurations plus modestes à le faire tourner convenablement ... jusqu'à l'arrivée des extensions.
À noter aussi, l'arrivée d'un outil communautaire fort agréable à l'usage : la galerie. Vous permettant d'uploader et d'importer les maisons/pièces/sims des autres joueurs, ce petit marché est déjà rempli de créations de qualité.
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Les plus et les moins |
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Le multi-tâche | Manque de contenu évident | ||||
Des animations très travaillées | Vendu au prix fort | ||||
De puissants outils de création | Tu les sens mes grosses extensions ? | ||||
L'épisode le plus fun de la série | |||||
La galerie : un outil communautaire au poil |
Test réalisé par Lloyd