Preview de Fortnite
L'early accessible est accessible au prix de 39,99€. Quant à sa sortie en free-to-play, elle est toujours calée à un vague 2018.
Alors qu'il était censé être l'ambassadeur du moteur Unreal Engine 4 d'Epic il y a quelques années, Fortnite ne verra finalement le jour qu'en 2018 (en free-to-play) et avec un accès anticipé dès le 25 juillet prochain (via des packs fondateurs disponibles à partir de 40€). Premières impressions sur ce survival coopératif mêlant habilement exploration, construction et tower-defense façon Orcs Must Die.
Fort boyau
Une fois encore, notre chère planète est en proie à un bouleversement zombiesque : cette fois, c'est une substance violette pour le moins étrange qui fait passer la grande majorité de la population mondiale au niveau légume. Bien heureusement, quelques petites intelligences artificielles particulièrement malignes semblent avoir trouvé un commandant, et devinez de qui il s'agit ? Eh oui, bien vu, vous allez devoir vous y coller, et tenter de repousser l'invasion de morts-vivants tout en secourant ce qu'il reste de survivants dans le coin. Un contexte scénaristique propice au fracassement de mâchoire en coopération, introduit par une séquence «didacticiel» ne montrant que les bases du jeu. Pour info, à l'occasion de cette session preview, nous avons pu accomplir les premiers ensembles de quêtes très bas niveau, mais aussi quelques missions un peu plus corsées en compagnie d'un employé d'Epic, sur un compte qui devait avoir entre 25 et 30 heures de jeu au compteur : de quoi se faire une bonne idée sur le cœur du jeu et son potentiel en coopération. Et autant être clair tout de suite, le titre d'Epic est d'une efficacité redoutable lorsque l'on s'échine à exploiter l'ensemble de ses mécaniques de gameplay avec créativité. Concrètement, une mission lambda se déroulera peu ou prou de la même manière, même s'il faut bien garder à l'esprit que quelques objectifs plus «exotiques» viendront rompre la monotonie de la simple défense de point. A ce sujet, l'exploration des moindres recoins d'une carte est essentielle. Générés aléatoirement, les terrains recèlent des objectifs cachés, des coffres et des survivants à secourir. Le petit plus qui fait toute la différence ? La dimension sandbox particulièrement bien amenée du jeu, et conçue selon la maxime de Lavoisier «rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme».
Comprenez par là que chaque élément de décor est destructible et permet d'engranger des matières premières en vue de vos futures constructions. Constructions qui sont elles aussi modulables à envie, avec un système de cases à supprimer ou à tordre d'un mouvement de souris afin de créer tout autre chose : passer d'une rampe à un escalier en colimaçon se fait par exemple en quelques secondes. Très pratique et franchement bien pensé, le système de construction de Fortnite va laisser parler l'imagination de nombreux joueurs et la communauté risque de se faire plaisir. Après l'exploration et la construction, vient la phase de défense de votre base : c'est à ce moment qu'il va falloir poser du piège aux endroits stratégiques et créer de véritables couloirs de la (re-)mort featuring sols à piques, murs lanceurs de flèches, bumpers (existe aussi pour les joueurs), IA alliés, etc. Une fois l'objectif de la mission déclenché, la position des vagues est révélée et vous laisse alors un petit laps de temps supplémentaire pour fortifier les endroits les plus sensibles. Au moment de la baston, il conviendra bien évidemment de connaitre les différents types de carcasses et leurs attaques pour les contrer le plus efficacement possible : du simple troufion décharné au molosse réduisant vos murs en gravats d'une simple pichenette, il va falloir s'adapter, et vite ! Fort heureusement, chaque joueur dispose également d'un arsenal personnel étendu, avec une composante RPG assez prédominante dans sa gestion, mais nous aurons l'occasion de revenir là-dessus un peu plus tard. Il est à noter que toutes les armes dont vous avez les plans devront être craftées par vos soins, tout comme les munitions, avec une touche de fabrication rapide bien pratique même s'il est toujours possible d'en ramasser dans les caisses et autres placards parsemés dans le monde de Fortnite. Une fois les vagues réduites en cendres, c'est la victoire et tout le monde rentre au bercail avec une récompense équivalant aux performances du groupe sur trois critères : l'exploration, la construction et le combat. Et c'est à partir du retour au menu principal que Fortnite devient un tout autre jeu.
Du menu à la carte
On l'a dit, Fortnite est surtout pensé pour la coopération, à 4 dans la mesure du possible. Et malgré toutes nos bonnes impressions sur le gameplay du titre, difficile de ne pas rester dubitatif devant le menu-ing longuet cassant le rythme entre chaque mission, qui pourrait d'ailleurs bien laisser quelques groupes de potes sur le carreau. On nous a bien précisé que toute l'interface était encore en travaux et il ne faut de toute façon pas oublier que c'est un accès anticipé qui sera proposé aux fondateurs le 25 juillet prochain, Fortnite a donc encore beaucoup de temps pour s'améliorer et peut-être se dépêtrer de choses que l'on a pas forcément envie d'accomplir dans ce genre d'expérience. Concrètement, l'amélioration de votre héros passe par tout un tas d'étapes requérant des objets et des cartes disponibles dans les coffres de fin de partie, en récompense de fin de mission, ou en lâchant quelques euros pour sa monnaie virtuelle. En plus de devoir augmenter le niveau de votre classe favorite (chacune d'entre elles disposant d'un domaine de prédilection), vous allez également devoir booster votre base d'opérations en assignant des rôles à des survivants, ce qui vous apportera de nombreux avantages et bonus de statistiques sur le terrain. Ajoutez à cela un arbre de compétences pour débloquer héros et utilitaires, puis une branche de recherche avec sa propre devise et des pinatas à tabasser pour encore plus de loot... On frise rapidement l'overdose. Alors attention, nous n'avons joué que 4 heures à Fortnite, et il est possible qu'avec l'habitude toute cette partie gestion s'exécute beaucoup plus rapidement, mais en l'état, difficile de ne pas voir cette facette du jeu comme un repoussoir. D'une manière plus globale, nous nous posons également encore des questions sur le modèle économique du jeu, questions qui ne trouveront leurs réponses qu'une fois le jeu poncé comme il se doit. Pour terminer sur quelque chose de bien plus réjouissant, la technique du jeu est tout à fait correcte et disposerait d'une optimisation en béton armé (notre accompagnateur nous a précisé qu'il pouvait tourner sous un I3) : des avantages de bon augure, étant donné que le jeu s'adressera au plus grand nombre dès 2018 avec sa sortie officielle en free to play.
L'avis de la rédaction |
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Après quatre heures de jeu, difficile de ne pas constater l'efficacité du gameplay de Fortnite : très axée sandbox, la prochaine licence d'Epic Games enchaine avec grâce les phases d'exploration, de construction et de baston dans un univers cartoon atteint d'une folie douce communicative. S'il faudra attendre des essais plus approfondis (et à 4) pour confirmer tout le bien que l'on pense du cœur du jeu, difficile de ne pas rester dubitatif devant l'intérêt de toute la partie «gestion de base» et des trop nombreux menus qui entachent le rythme d'un titre qui, selon nous, n'avait tout simplement pas besoin de systèmes de progression aussi «compliquées». |