Metal Gear Solid : Ground Zeroes : Test
Metal Gear Solid : Ground Zeroes est le prologue du futur épisode Phantom Pain, qui devrait sortir en 2015. Après quelques polémiques liées à sa durée de vie, voyons ensemble ce que vaut ce préquel du cinquième épisode de la célèbre saga d'Hideo Kojima.
Genre : Infiltration
Éditeur : Konami
Développeur : Kojima Productions
Date de sortie : 20 mars 2014 (consoles) / 18 décembre 2014 (PC)
Supports : PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, PC
Prix : 20€ (dématérialisé), 30€ (boîte)
PEGI : 16+
Quid du portage PC ?
Excellente surprise que ce portage PC du radin Ground Zeroes : tournant au poil même sur des configurations modestes, le jeu de Kojima Prod se permet en plus d'affiner ses effets avec une distance d'affichage accrue et quelques effets de lumière plus précis et flatteurs pour la rétine. En sus, cette superior version profite en plus de la sainte communauté des modders qui se sont déjà mis à l'oeuvre sur cet avant goût de Phantom Pain, le véritable Metal Gear Solid V. C'est bien beau tout ça, mais est-ce suffisant pour vous conseiller l'achat de GZ ? Dans l'absolu, non. Toujours vendu au prix exorbitant de 20€ pour un contenu rachitique, vous seriez bien avisés d'attendre les prochaines soldes qui feront sans nul doute chuter son prix de 75%, ce qui est tout de même largement plus abordable pour cette démo de luxe.
The Phantom Game
Ground Zeroes est vraiment un drôle de spécimen et à vrai dire, je ne sais toujours pas comment je vais faire pour réussir à pondre un test un tant soit peu conséquent... Faut dire que la première kojimade de l'année laisse vraiment un goût amer en bouche une fois son contenu liquidé. Et c'est d'ailleurs ce dernier qui pose un sacré problème, puisqu'en trois heures sans trop forcer, vous aurez eu le temps de faire le tour du propriétaire, même si de nombreux à-côtés tiendront en haleine les plus patients d'entre nous ! Alors, j'entends déjà les fans hurler « mais ça a toujours été censé être un prologue, c'est normal que ce soit un peu court »... Non, juste non.
Quand on débourse 20 à 30 euros pour un jeu, on s'attend à un minimum d'activités intéressantes à faire sur la galette, pas à une mission principale de 45 minutes et une poignée d'autres opérations annexes aussi inintéressantes qu'inutiles ! Finalement, cette petite mise en bouche apparait clairement comme une démo de luxe vous permettant de vous familiariser avec le gameplay du véritable futur de la série : The Phantom Pain. Voilà, maintenant que ce petit coup de gueule est passé, voyons un peu ce que cache la maigre substance de Metal Gear Solid : Ground Zeroes.
Les idéaux de Kojima
À y regarder de plus près et après avoir retourné convenablement ce prologue, on se dit finalement que c'est un peu le Tanker de MGS2 en version 2.0 même si Ground Zeroes laisse augurer du très bon pour Metal Gear Solid 5, avec un gameplay riche et agréable à prendre en main. Snake se pare ainsi d'une flopée de nouvelles actions : sprint, plongeon vers l'avant, mais aussi et surtout le tout nouveau mode réflexe qui permet au bonhomme de se sortir très facilement de situations risquées.
En gros : dès qu'un garde vous repère, un bullet-time s'enclenche et il est possible de neutraliser l'ennemi en une fraction de seconde, ce qui permet évidemment d'échapper à l'alerte sans encombre. Inutile de crier au scandale puisque même s'il est vrai que cette mécanique tend à réduire le nombre d'alertes, ces dernières seront bien plus dangereuses que dans les opus précédents, l'intelligence artificielle des gardes s'avérant particulièrement tenace.
Quelques features chères à la saga font aussi leur grand retour comme les interrogatoires vous permettant de récolter diverses infos sur le camp Omega et ses secrets. D'ailleurs, une grande partie de la durée de vie se fera sur tous ces petits collectibles disséminés un peu partout sur l'île. De taille convenable et ouvrant à un nombre de situations différentes conséquent, l'aire de jeu de Ground Zeroes est très bien exploitée au cours des quelques missions du jeu, encore faut-il avoir l'envie de tout débloquer.
Car, on y revient une fois de plus, MGS:GZ se base sur un tas de petits objectifs annexes largement dispensables et finalement assez redondants à compléter. Des journaux audios, des armes cachées, des opérations notées avec leaderboards... Tout ça, c'est cool, mais ça ne fait clairement pas avancer le schmilblick. Au final, la balade est sympathique, la joie de retrouver Snake est bien présente, mais rien de bouleversant ne viendra rompre la monotonie s'installant après une poignée d'heures de jeu.
Propre sur lui
S’il y a bien un aspect sur lequel le jeu ne déçoit pas, c'est sur le plan technique, que ce soit sur current ou old gen d'ailleurs. L'aliasing, les chutes de framerate et le clipping sont bien entendu plus prononcés sur Xbox 360 et PS3 mais de manière générale, MGS:GZ reste très agréable à l’œil. Autre gros point fort du titre de Kojima Productions : la mise en scène de ses cut-scenes.
Attention toutefois : il n'y en a que deux (une au début et une autre à la fin de la mission principale) et la grande majorité d'entre vous aura au moins vu la scène d'introduction et quelques extraits de celle de fin si vous suivez un tant soit peu l'actualité du jeu. C'est chiche, très chiche, mais si on doit absolument juger leur qualité, alors oui, ça envoie du très lourd et la date de sortie de Metal gear Solid 5 parait encore bien trop lointaine.
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Les plus et les moins |
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La patte Kojima : inimitable | Démo payante | ||||
Gameplay et open-world satisfaisants | Les cut-scenes déjà vues dans les trailers | ||||
Portage PC de grande classe |